Ma famille et moi, nous fêtons ce 1er septembre 2018 nos 2 ans de zéro déchet ! Un nouveau bilan s’impose.
Cet anniversaire est l’occasion de regarder dans le rétroviseur nos petits pas de l’année écoulée (pas seulement pour notre ego mais aussi et surtout pour que notre expérience te soit utile !), où nous en sommes aujourd’hui et quels seront nos prochains objectifs pour notre 3ème année zéro déchet.
Sept 2017-sept 2018 : une année « plateau »
Rapide retour sur notre 1ère année ZD
L’année dernière nous faisions le bilan zéro déchet de notre nouveau mode de vie après 1 an (septembre 2016 à septembre 2017). Adieu nos poubelles dans la maison : nous étions tellement fiers d’avoir atteint notre défi !
En septembre 2017, notre cuisine accueillait en effet sa nouvelle poubelle : beaucoup plus petite, transparente (cela permet de voir ce qu’elle contient et d’éviter les erreurs de déchets), sans odeur (nous les avions déjà éliminées en n’ayant quasiment plus aucun emballage alimentaire et en recyclant ou compostant nos autres déchets alimentaires). Pour moi cette poubelle représentait nos efforts et nos résultats : c’était un peu comme un cadeau, j’en étais très fière (et le suis toujours) !
Quid du bilan zéro déchet de 2ème année ?
Notre poubelle est toujours là bien sûr et pour sa 1ère année de mise en service, notre objectif a été de continuer à réduire nos déchets.
Mais nos progrès, se situant davantage à la marge, ont été moins visibles qu’après notre 1ère année zéro déchet et ils le seront de moins en moins parce que nous gérons de plus en plus de micro-déchets !
Je qualifierais cette 2ème année zéro déchet d’année « plateau » parce que nous avons confirmé nos efforts en matière de réduction de nos déchets sans avoir réellement continué à les réduire de manière significative. Après une année « radicale » d’efforts et de changements, nous avons vécu sur nos acquis et nos nouvelles habitudes de consommation tout en essayant de réduire nos déchets à l’extérieur de la maison (au restaurant, en sorties, en vacances, etc).
Comme tu vas le voir, nous avons tout de même réduit notre impact environnemental :à commencer par la réduction de notre consommation de viande, nous avons aussi semé des graines sur le ZD, nous avons amélioré notre confort mais nous nous sommes aussi confrontés à de nouvelles problématiques de déchets.
Je t’explique tout cela en détails. C’est partiiii !
Inventaire de nos déchets en septembre 2018
Nos déchets avant le ZD
Avant le début de notre démarche zéro déchet, (soit avant le 1er septembre 2016), nous jetions 2 sacs (voire 3 !) de 50 litres par semaine environ et je parle ici uniquement des déchets « tout venant » (poubelle « noire).
Nos déchets la 1ère année de ZD
J’ai pesé nos déchets pendant 10 semaines en 2017 et déjà les résultats étaient assez impressionnants : 8 kg 280 en moyenne par semaine au total (tout déchet confondu) et ce comprenant du désencombrement et du tri complémentaire !
Soit dans le détail par semaine et en moyenne :
- 1 kilo 195 de vêtements
- + 5 kg 360 de verre + 400 g de plastique/carton
- + 100g de déchets « tout venants »
- + 1 kg de papier + 200 de déchets à destination de la déchèterie
- + 25 g de bouchons
Nos déchets pour 2018, la 2ème année de ZD
En 2018 j’ai arrêté la fastidieuse (mais néanmoins très intéressante et capitale je pense) pesée de nos déchets. Cependant j’ai continué à mesurer leur volume en reportant la fréquence à laquelle nous allions les jeter.
C’est extraordinaire comme nous n’allons quasiment plus aux poubelles (contrairement aux nombreuses fois par semaine auparavant si on compte tous les déchets !) :
- sur la fin de l’année 2017, nous avons jeté nos déchets de verre tous les 15 jours puis le 1er semestre de 2018 la fréquence est passée toutes les 3 semaines/ 1 mois en moyenne
- pour nos déchets recyclables de la poubelle « jaune »(plastiques, carton) la fréquence est restée globalement à toutes les 3 semaines/1 mois sur l’année
- pour nos déchets « tout venant » (sacs de 20 litres), nous avons progressé d’une fréquence de 1 fois tous les 2 mois fin 2017 à 1 fois tous les 3 mois le 1er semestre 2018
- nous avons moins jeté de papier, de 1 fois tous les 2 mois à 1 fois tous les 4 mois
- il semble que nous soyons très peu allés à la déchèterie puisque je ne l’ai pas reporté (je dirai donc 2 à 3 fois dans l’année ?)
- et notre stock de bouchons a progressé sans que nous ayons besoin de le donner au recyclage depuis le 1er février 2017 !
J’ai adopté un régime alimentaire végétarien
Le 1er septembre 2017, j’ai décidé d’adopter un régime alimentaire végétarien afin de réduire mon impact sur l’environnement. Concernant le choix d’un régime alimentaire, il m’apparait difficile d’imposer ce changement à ma famille : c’est un choix qui me semble plutôt personnel et délicat (beaucoup plus que de passer des goûters emballés aux cookies maison en tout cas). Je précise que je n’ai pas pris cette décision pour des raisons de santé, uniquement par conviction personnelle et conscience écologique (et parce que j’aime aussi les changements et faire de nouvelles expériences).
Au fur et à mesure de l’année, j’ai évolué d’un régime végétarien plutôt stricte à un régime flexitarien : je ne refuse pas rigoureusement la viande et le poisson (chez des amis par exemple) et je mange de la viande une fois par mois (nous avons appelé ce repas la « fondue du mois »).
Ce choix personnel a eu un gros impact sur toute ma famille qui a réduit de manière conséquente sa consommation globale de viande (blanche et rouge) : nous avons désormais plusieurs repas par semaine complètement végétariens et tout le monde s’en porte très bien !
Je reviendrai plus en détails sur mon changement de régime alimentaire dans un prochain article.
Mes interventions ZD auprès de collégiens
Pendant l’année, j’ai été sollicitée pour intervenir dans un collège auprès de classes de 3ème puis des autres niveaux. Tu peux lire l’article que j’ai consacré à ces interventions.
Si je t’en parle, c’est pour plusieurs raisons :
- Partager et essaimer fait aussi partie de la démarche zéro déchet finalement. Cela permet de sensibiliser d’autres personnes et alors nos efforts personnels prennent un autre sens collectif.
- Cela m’a permis de prendre du recul sur notre démarche et de prendre conscience de tout ce que nous avions mis en place. A force d’être sa bulle et d’échanger dans des cercles ZD, on a tendance à perdre de vue que ses résultats en matière de réduction de ses déchets sont énormes !
- Au-delà de la réduction de nos déchets, j’ai pu prendre conscience de notre processus de libération du système de consommation classique (que nous subissions bien involontairement) et du nouveau système auquel nous contribuons en conscience et en adéquation avec nos valeurs. Se sentir acteur de ses choix et de sa vie est très gratifiant !
- Et puis je t’avoue que j’ai adoré ça et je te le conseille également si tu en as l’occasion (ou que tu l’as provoques : les écoles sont très demandeuses d’interventions de ce type) !
New : un purificateur d’eau dans la cuisine !
Une importante amélioration apportée à notre confort dans la cuisine (et à notre santé !) : l’acquisition d’un épurateur d’eau ! Et pas n’importe lequel THE filtre à eau à la pointe de la technologie et des résultats, j’ai nommé le célèbre Berkey.
L’épurateur est plus efficace que le filtre : pour en savoir plus tu peux consulter cette information sur le site de Berkey.
Pourquoi purifier l’eau ?
Quand nous avons arrêté d’acheter de l’eau en bouteille plastique et que nous avons commencé à boire l’eau du robinet, je savais que ce serait temporaire le temps de trouver un système de purification qui nous convienne. En dehors du goût désagréable que nous trouvions à l’eau du robinet (mais contre laquelle il suffisait de tirer l’eau à l’avance dans des bouteilles ou pichets et de la laisser « décanter ») nous voulions être certains de boire une eau complètement saine. Or même si l’eau du robinet est rigoureusement contrôlée et largement potable, on sait qu’elle contient notamment des résidus de médicaments et donc des hormones, mais aussi des métaux lourds, des bactéries, des nitrates et des pesticides. Même si leur présence est mesurée et respecte les normes règlementaires imposées, ils ne sont pas totalement absents ! On peut donc se poser la question des risques sur la santé à long terme ?
Quel système de purification ?
Nous avons donc opté pour un système de filtres Berkey parce que nous sommes locataires et que l’osmoseur nous paraissait contraignant à installer (d’autant que pour ne pas gaspiller les 5 litres d’eau qui sont nécessaires à produire 1 litre purifié, il faut pouvoir la réutiliser -par exemple pour la douche, la lessive ou les toilettes- et pour cela installer un système de dérivation).
Si cela t’intéresse voici un comparatif de 3 méthodes de purification (épuration, osmose inversée et distillation) très détaillé sur le site de Berkey. Alors oui évidemment cela reste une information « commerciale » à partir du moment où Berkey vend une de ces 3 solutions mais les informations communiquées sont très pointues et très intéressantes je trouve. Tu y apprendras notamment que les systèmes d’épuration Berkey n’éliminent pas les minéraux bénéfiques de l’eau (au cas où tu aurais envie de poser la question comme c’est souvent le cas).
Nous avons acheté un grand modèle (Imperial Berkey) parce que nous utilisons aussi l’eau purifiée pour le thé, le café, la cuisson (pâtes, riz, légumes, etc) et aussi dans le fer à repasser (pour éviter le calcaire).
Nous en sommes vraiment très satisfaits : certes c’est un investissement (environ 400 euros) mais sur le long terme il reste intéressant quand on sait que chaque filtre dure en moyenne 6,5 ans (nous en avons 4 ce qui fait que nous sommes tranquilles pour environ 26 ans !!). A noter que le service clients de Berkey est très accessible et réactif (réponse rapide à tes questions éventuelles par mail) et nous avons été livrés rapidement et avec aucun emballage plastique (j’avais spécifié souhaiter recevoir le moins d’emballages possible lors de ma commande), c’est un bon point à souligner sur le sérieux de la marque.
Problèmes de santé et déchets
Durant l’année 2018, j’ai eu de gros soucis de santé. Je me suis alors confrontée à une nouvelle réalité : zéro déchet ne fait pas bon ménage avec mauvaise santé !
Alors certes, quand on réduit significativement ses déchets on mange mieux (parce que plus frais, plus local et plus de saison notamment), on améliore ainsi sa santé et donc on réduit les risques de maladies (je le vois très nettement sur mes enfants et mon armoire à pharmacie !). Mais le ZD n’exclut tout de même pas les problèmes de santé …
Et alors là c’est la cata !
- Tout d’abord, les plaquettes de médicaments vides ne sont pas recyclables,
- ensuite une prescription donne lieu à beaucoup de gaspillage (je ne comprends toujours pas pourquoi il n’y a pas une distribution des médicaments à l’unité en pharmacie, en dehors évidemment de l’intérêt des laboratoires à conditionner, et donc à vendre, 25 comprimés quand la posologie habituelle d’un traitement est de 30 !),
- enfin les soins étant ultras bordés d’un point de vue hygiène (ce qui est normal), le « jetable » et le sur-emballage est privilégié pour certains produits (dosettes plastiques de sérum physiologique, pansements, compresses, etc).
Ma poubelle était au bord de l’indigestion et je me suis trouvée bien impuissante face à cela ! Note à moi-même : me former à une médecine douce et « naturelle » qui peut éviter certains traitements dans certaines conditions.
Nos prochains pas ZD pour l’année à venir
Après ce bilan zéro déchet et les émotions de l’année passée voici comment nous envisageons notre 3ème année zéro déchet avec ma famille :
- Après cette 2ème année en plateau (et avec mes problèmes de santé), j’ai envie de reprendre en main la réduction de nos déchets en m’attaquant à ceux qui persistent encore dans nos poubelles (recyclables comprises). J’aimerais donc que nous trouvions des alternatives à nos derniers produits emballés comme le beurre, le lait et la crème par exemple.
- J’aimerais également gagner en autonomie alimentaire en démarrant dans notre petit jardin un petit potager en permaculture. C’est aussi une nouvelle source d’apprentissages pour le zèbre insatiable que je suis !
- Nous nous sommes également fixés de ne plus rien acheter neuf (sauf exception comme les piles par exemple, et encore si possible nous essayerons de nous passer des piles en choisissant d’autres alternatives). Nous achetons déjà pas mal d’occasion mais nous pouvons encore faire mieux en prenant le réflexe de regarder systématiquement si ce dont nous avons besoin n’existe pas déjà sur le marché circulaire. Nous voulons aussi ne plus avoir recours à Amazon : nous achetions sur la plateforme principalement de l’occasion, comme des livres, ou du reconditionné mais nous ne souhaitons plus soutenir cet acteur économique mondial dont l’activité a un impact environnemental désastreux.
- Afin d’améliorer encore notre impact et gagner en autonomie, j’ai envie de m’intéresser à la slow cosmétique et d’apprendre à faire certains de nos soins (shampoing, dentifrice, soin visage, crème pour le corps ...)
En avant 2018/2019 !
Et toi, quelles sont les avancées zéro déchet dont tu es fier(e) et quels seront tes prochains pas ?
Je viens de parcourir le site Système d’Epuration de l’Eau Berkey et ça m’a l’air mieux que les 2 carafes Brita qui me servent en permanence autant pour la boisson que pour cuisiner. Malgré tout il y a un truc qui me chiffonne. Le robinet étant tout en bas ça peut convenir pour remplir un verre mais pas pour remplir un pichet pour être à table ni même pour remplir une casserole. Ça implique un socle (esthétique tant qu’à faire) ou un espace en bordure de plan de travail au risque de bousculer le récipient ou s’accrocher dedans en passant… Lire la suite »
Grâce à toi J’ai entamé un chemin vers le ZD Je faisais déjà mon compost mon vinaigre la plupart des produits d’hygiène mais j’avais beaucoup de progrès à faire au niveau des emballages Au début les bocaux me faisaient criser Jamais la bonne taille, lourds,encombrants J’ai opté pour des boîtes en plastique que j’utilise déjà pour le camping Je me sers à la Biocoop chez le boucher et le poissonnier Je faisais déjà les desserts sans sucre Je râle après le chocolat noir qu’on ne trouve pas en vrac Ma poubelle est passée de 1 sac ou 2 par semaine… Lire la suite »